Chansons à deux

Conçu et réalisé par Lionel Risler, ce coffret de deux CD présente 43 chansons interprétées par des duettistes et des duos célèbres de la chanson française des années 30. « Les duos sont généralement aussi éphémères que les duettistes sont durables », explique Lionel Risler dans la préface. Les duettistes, de fait, sont souvent du même sexe (Charles et Johnny, Gilles et Julien, Bill et Jim, Charpini et Brancato ou, plus près de nous, Patrice et Mario, Roche et Aznavour ou Simon et Garfunkel, par exemple) alors que le duo, qui privilégie les chansons d’amour, réunit, la plupart du temps, deux personnes de sexe opposé (Danielle Darrieux et Pierre Mingand, Lilian Harvey et Henri Garat, Mireille et Jean Sablon, Germaine et Jean Sablon...).

Si les noms cités plus haut demeurent dans les mémoires, qui, à part les « cinglés du music-hall », a entendu parler de Kanui et Lula (Oua, oua, chanson hawaïenne), Brévard et Lambert, « les Vagabonds Parisiens » (Notre tango, Ce que l’on chante toujours), Leardy et Verly (Miss Daisy), Reyac et Lebas, « du Casino de Paris » (Dinah, Honolulu), Richard et Carry (Please, Le chaland qui passe), Robert Burnier et Claude Pingault (Oui m’sieur, j’aime votre fille) ?

Cette anthologie ne néglige pas, pour autant, les duettistes « confirmés » : Charles et Johnny, Gilles et Julien, Jim et Bill (Jean Tranchant et Jean Rousselière) sont présents sur plusieurs titres. On y trouve aussi quelques duos occasionnels comme Fernandel et sa fille Josette (C’est la fête à Tante Aurore), Arletty avec Reynaldo Hahn dans une chanson de Sacha Guitry (Qu’est-ce qu’il faut pour être heureux), ou avec Aquistapace (Et le reste), ou encore Jean Sablon et Éliane de Creus, accompagnés par Django. Côté curiosités : les Frères Jacques, un duo homonyme du grand quatuor de l’après-guerre, avec deux titres (Toi, c’est moi et Le petit train départemental). Livret de 16 pages.

• Double CD RYM Musique, distribution PolyGram 191.639-2.